Mission « Bus - Zéro Déchet Abandonné »

Étudier, sensibiliser, évaluer

Cette initiative avait deux objectifs principaux :

• Affiner la compréhension de la problématique « déchets abandonnés » dans l’espace public, notamment le long d’une ligne de bus ;
• Constituer une boite à outils libre de droit, utilisable par toutes les collectivités et adaptable avec des visuels représentatifs de leur territoire.

Plusieurs études ont été menées sur le terrain :

• Etude de la ligne de bus : équipements de collecte, fréquentations aux arrêts...
• Comptage et étude des déchets trouvés au sol autour des abris-bus avec 3 temps de mesures (avant, pendant et après l’expérimentation).
• Enquêtes réalisées par un psychologue social, auprès des usagers, des conducteurs de bus, et des cantonniers (avant et après).

Des enseignements traduits en solutions concrètes

Les études ont guidé la création d’un dispositif de sensibilisation reproductible et personnalisable pour accompagner les collectivités dans la lutte contre les déchets abandonnés, composé d’outils de communication pratiques et accessibles : affiches, stickers, vitrophanies, marquages au sol, vidéos, et clips audio.

Parmi les principaux enseignements à l’origine du dispositif :

• Un sentiment d’appartenance à un territoire intéressant à exploiter. Ex : des affiches avec des visuels « locaux ».
• Des idées reçues sur lesquelles agir pour transformer un mauvais geste, parfois bien intentionné, en geste propre. Ex : stickers « poubelle trop pleine = attendre la prochaine ».
• Un niveau d’attention parfois limité, à prendre en compte. Ex : utilisation de pictos pour un message immédiatement compréhensible.
• Un intérêt à montrer à ceux qui jettent correctement que le problème est pris en compte par les pouvoirs publics, tout en renforçant la norme sociale.
• Une valorisation du geste souhaité, en donnant envie, plutôt que de montrer le geste à proscrire.
• Des rappels à des moments ou des lieux opportuns, là où l’usager s’apprête à générer un déchet. Ex : en montant dans le bus, autour des poubelles…
• Des liens à faire avec les commerces environnants pour relayer les messages de prévention au moment de l’achat. 

Nos recommandations : 

• Déployer ce dispositif dans un contexte de bon fonctionnement du service de nettoiement.
• Se donner les moyens de déployer pleinement le dispositif (dans le temps, et dans l’espace). Et s’il y a des contraintes budgétaires :
  • Préférer une zone restreinte qu’un déploiement diffus dans toute la ville (un hotspot, une rue, une zone délimitée) ;
  • Capitaliser sur les opportunités « média » peu couteuses (écrans de mairies, de bureaux de postes, etc.).
• Prendre le temps d’embarquer les différentes parties prenantes dont les agents de propreté, et les faire participer au dispositif : collage des stickers poubelles, retours sur l’impact perçu grâce au questionnaire inclus dans la boite à outils...
• Assurer le suivi de la mise en place des outils : messages audibles, effacement des marquages au sol, stickers correctement posés…
• Si possible, mesurer l’évolution de la propreté, que ce soit par des enquêtes usagers ou des remontées des agents de propreté. 

Les opportunités : 

• Mobiliser les relais terrains (commerçants, bailleurs sociaux, hébergeurs, etc.) et différentes administrations en amont. Engager un échange grâce à un kit « clés en main ».
• Rendre visible l’opération (ex : le bulletin communal) et/ou s’appuyer sur un évènement type cleanup, opération municipale « place propre »...
• Embarquer des écoles et des associations, en proposant par exemple un concours photos pour choisir les visuels des affiches...
• Décliner de « Parce qu’ici c’est chez nous » à « Faites comme chez vous » pour les endroits touristiques.

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Une expérimentation menée avec :